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monnaies locales
comment calculer la masse d'argent nécessaire , pour atteindre une inflation entre 3 et 10% ? ça me semble un casse tête épouvantable surtout si le nombre d'adhérant évolue , que la monnaie perd de sa valeur au fil du temps et qu'il faut ce montrer équitable dans sa distribution ? cela demande-t-il une réévaluation constante en fonction du taux d'inflation ?
- Comme souvent, la seule solution c'est un pilotage réactif qui s'ajuste sur ses effets, comme un thermostat (et comme les banques centrales qui réajustent les taux d'intérêt). Personne ne peut savoir combien il faut injecter de monnaie mais il faut réagir vite lorsque des effets indésirables se manifestent. JZ
- Avec les monnaies de type SEL, il n'y a pas véritablement de "masse monétaire". Tout s'équilibre. Chaque adhérent commence à 0. Il s'agit uniquement d'une information quantifiée qui exprime dans un sens "je doit quelque chose au collectif" et dans l'autre "Le collectif me doit quelque chose". Ce type de monnaie n'est sûrement pas un modèle généralisable à tous les échanges. Peut-être cela rester valable uniquement pour des échanges de services sur base de temps ? Le temps d'un service n'est a priori pas extensible, donc pour ce type de monnaie la notion d'inflation ou de taux d'intérêt n'a pas de sens et, en quelque sorte, le système se gère (s'équilibre) lui-même.
- Cependant, si l'on considère le temps que l'on veut bien offrir (à l'inverse gagner) pour un service, la valeur "Temps" d'un service devient toute relative. Plus il y a de service, plus ils sont en concurrences les uns avec les autres. L'individu dans sa rationalité toute limitée aura plus d'intérêt à offrir ou demander tel ou tel service plutôt qu'un autre. On peut donc observer la valeur d'une unité de "temps" d'un service par le nombre de personne offrant ce service (ou demandant ce service). Il faudrait donc ici, plutôt que de gérer la monnaie elle-même, réguler les offres et les demandes de services.
- Cette réflexion reste bien trop théorique et ne s'accompagne, pour ma part, d'aucune expérience concrète. Cela donne, tout au moins, des pistes, des directions...
- -NicoM-
- Ce qui fait que les SEL n'ont pas d'effet inflationniste, c'est surtout qu'ils restent marginaux, sinon, plus un bien ou un service est demandé parce qu'il y a plus de ressources disponibles, et plus son prix augmente. Il y a pas mal de SEL qui se sont écroulés par déséquilibres menant à des montant d'avoir ou de dette trop importants. Une gestion est toujours nécessaire même si, ce qui en demande le moins, c'est l'échange de temps mais qui n'est pas du tout adapté au travail immatériel. Un wiki consacré aux monnaies locales va être ouvert bientôt. JZ
Revenu garanti ou pas ?
Pour l'acceptation par les élus du concept de coopératives municipales, ne faudrait-il pas pour un début ne pas évoquer le revenu garanti qui pourrait sembler un peu trop "rentre dedans" ?
- JZ avait pensé que créer une coopérative minicipale sans revenu garanti pourrait être déjà bien intéressant.
- Pour ma part, je pense que créer une coopérative municipale sans revenu garanti revient à n'assurer aucune protection de "lancement" aux actifs de la coopérative. Celle-ci pourrait, par conséquent, malheureusement, avoir un mal chien à ce créer ! Et quelles protections assure dans ce cas là la municipalité ?
- Est-il donc possible de créer une coopérative municipale sans revenu garanti ou en faut-il un impérativement ? BAZ
- Effectivement, c'est un problème quasiment insurmontable de créer une coopérative municipale sans revenu garanti. Les 3 piliers que sont coopérative municipale, revenu garanti et monnaies locales sont inséparables. Ce n'est qu'en désespoir de cause qu'on peut essayer de créer une coopérative sans revenu garanti. On risque effectivement l'échec ainsi, il faut donc essayer de mettre en place les 3 à la fois. Simplement, lorsque ce n'est pas possible, je pense qu'on quand même essayer par ce qu'il faut bien commencer, mais c'est très risqué, il faut le dire et essayer d'obtenir l'aide de la municipalité pour obtenir les ressources nécessaires sinon c'est l'échec assuré... La solution de repli à l'obtention d'un véritable revenu garanti universel c'est de le donner uniquement à ceux qui sont inscrits à la coopérative, ce qui pose aussi un véritable problème car il est très difficile dans ce cas d'échapper à l'exigence de contreparties (on peut argumenter à partir des caractéristiques des emplois créatifs mais ce ne sera pas facile). On peut aussi, en particulier lorsqu'on n'a pas le soutien d'une municipalité, essayer de donner un revenu garanti aux coopérateurs uniquement en monnaie locale (genre SEL). Ce n'est pas une bonne solution car on a besoin d'une monnaie marchande pour de nombreuses dépenses (énergie, etc.), on peut le tenter uniquement comme expérimentation et action militante. Il est certain que mettre tout en place en même temps est l'idéal mais c'est aussi très improbable, sauf peut-être à en faire un thème fort des prochaines élections municipales. Jean Zin 26 mars 2007 à 10:34 (CEST)